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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 21:00

Nous sommes 3 à avoir répondu favorablement à l’invitation de notre ami René pour une escapade dans les Alpes du sud. J’ai un peu hésité car j’étais déjà de la partie en Août 2016 après une virée dans les Monges en compagnie de Nadine et Jacques. Un agréable séjour mais si non grimpeur s’abstenir car la montée vers le village du bout du monde, Crevoux , vaut bien l’ascension d’un grand col.

Puisque nous allons chez René, il est tout désigné capitaine de route et c’est lui qui décide des parcours. Je pensais commencer par une montée souple comme le col de la Cayolle mais ce sera le Restefond-Bonette depuis Jausiers. Première arête. 23 kms et un sommet à 2802 m, plus haute route d’Europe.

 

Lundi 22/7 : Départ matinal de Marseille (6h) à 3 (René-Noël et moi) car Joël n’a pu se libérer, il rejoindra les mousquetaires en soirée seulement après sa journée de labeur. Le trajet se fait en seulement 3 heures et après un bon petit déjeuner à Jausiers, nous préparons nos montures et c’est parti pour une durée d’ascension indéterminée, chacun son rythme, chacun sa sensation. Il y a un certain temps pour ne pas dire un temps certain il me fallait 2h pour atteindre le col de Restefond (2643m) et 7’ de plus pour le sommet Bonette (2802m). Les années ont passé et sur un revêtement toujours parfait, un décor majestueux, je mettrai 13’ de plus pour le Restefond, René bien devant ou si peu me dira-t-il au sommet Bonette où les touristes sont toujours aussi nombreux. Noël ne voulait pas y accéder mais nous ferons les derniers 900m ensemble pour l’avoir attendu au carrefour Restefond/Bonette car depuis quelques années on peut y accéder des deux côtés, Jausiers ou Alpes Maritimes. La mise en jambes proposée par René est sympa car ce n’est pas la grosse chaleur. Nous préférons rester en altitude pour déjeuner et c’est au restaurant « Altitude 2000 » que nous nous arrêtons. L’ASPTT Marseille est la bienvenue puisque notre serveuse faisait partie de notre club section gymnastique et natation. Accueil parfait et table bien garnie avec assiettes de charcuterie et fromages. Il ne nous reste plus qu’à nous laisser glisser vers Jausiers et poursuivre notre route vers le Hautes Alpes en franchissant le col de Vars, passer à Guillestre et monter vers Crevoux, cette fois en voiture et non à vélo. Nous sommes sur la route du TDF qu’emprunteront les pros le jeudi 25/7.

    46,7 km   1507 D+  3h02’  15,3 km/h

 

Du 22 au 26 Juillet 2019     Notre escapade alpestre

Mardi 23/7 : Notre quatrième mousquetaire Joël   rejoint le groupe, l’équipe est au complet et  après une bonne nuit de repos le capitaine nous propose la montée du col de Vars (2109m) depuis Guillestre mais nous invite à regagner nos pénates à vélo et comme je l’ai déjà fait  je sais que c’est très difficile. Il ira garer son véhicule à 12km en contrebas, St André d’Embrun, pas fou le capitaine. Top départ à 9h et nous descendons rejoindre René pour filer ensuite par une route  touristique dénommée balcons de la Durance vers Guillestre où sur un bon kilomètre nous devons cohabiter avec une circulation motorisée très dense.  Voici Guillestre au pied du col pour une ascension de 20 km. Autant j’ai pris du plaisir un dimanche en 2016 cette fois en semaine il en est tout autrement car travail oblige les voitures et camions ravitaillant les chantiers sont bien présents et nous devons cohabiter. Le soleil est bien là et avec la chaleur car à 2000m d’altitude il fait 31° mais je n’y suis pas encore. Les plus costauds sont bien devant, Noël un peu derrière mais l’essentiel n’est il pas d’arriver en bon état ? Le passage à Vars les Claux me verra faire un arrêt bienfaiteur à sa fontaine pour me rafraichir, un passage assez costaud, puis la pente se radoucit et quand vous arrivez au refuge Napoléon ça sent la fin, plus que 3 ou 4 km. Une cyclote est arrêtée et observe son vélo et en tant que « St Bernard » je ne peux qu’y apporter mon aide si je peux. Une vraie cyclote avec sacoches et bagage arrivant d ‘Allemagne mais parlant un français impeccable. Freins hydrauliques à patins touchant la jante, elle est montée ainsi depuis Guillestre et ne sachant pas dépanner je lui conseille d’arriver au sommet très proche pour y trouver dans les nombreux cyclistes quelqu’un qui peut-

être pourra remédier à ce souci. Cet arrêt permet à Noël d’arriver et au sommet notre mécano maison se penchera sur cette machine, je dis bien la machine. La roue est légèrement désaxée et régler le frein est compliqué. Nous arrivons à remettre la roue dans l’axe, le patin ne touche plus et son option est soit le col de la Cayolle, soit la Bonnette pour rejoindre Nice. Bon courage et bonne route. Photos prises pour immortaliser cette ascension, nous décidons d’aller déjeuner à Guillestre même si à Vars St Marcellin la fête bat son plein, village que nous rejoindrons le jeudi pour voir passer le TDF. Bonne ou mauvaise idée car sous les parasols où les cyclos et motards sont les bienvenus il fait 37°. C’est vraiment la canicule annoncée. Bien rassasiés même si les efforts fournis et la chaleur m’ont un peu coupé l’appétit, il faut se remettre en selle pour rejoindre la route empruntée le matin dominant la Durance et son rafting afin de regagner Crevoux, défi lancé par notre capitaine de route. Noël est bien décidé à relever ce défi ainsi que Joël qui avait demandé s’il y avait de quoi faire dans le coin et moi je suis en soldat fidèle. 12 bornes à environ 7% et certains passages bien plus raides. Les kilomètres, la chaleur même si certains secteurs sont ombragés vont finir de vider les réservoirs, Joël même s’il n’a pas la Bonette dans les jambes va grimper dans la voiture du DS (directeur sportif), me voici avec Noël et entre audois on va y arriver peut-être, nous sommes « testards ».  Le DS redescend voir si on est bien sur nos vélos, Noël jette l’éponge, je continue un tout petit peu et au passage de la voiture à environ 3km du but je grimpe également, direction Crevoux et sa superette pour faire les courses. Une journée très agréable malgré la souffrance mais c’est ainsi qu’on se souvient de ces journées.

   93,3 kms   1900 D+   5h11’    18,2 km/h

Du 22 au 26 Juillet 2019     Notre escapade alpestre
Du 22 au 26 Juillet 2019     Notre escapade alpestre

Mercredi 24/7 : Col Izoard Aujourd’hui c’est le gros morceau proposé, l’ascension de l’Izoard (2360m) depuis la vallée du Guil. Départ inchangé, à vélo (descente) depuis La Chalp, voiture conduite par notre DS à St André  et direction Guillestre par cette belle route déjà empruntée mais toujours aussi sympathique où nous rencontrons quelques cyclotouristes qui ont eu la même idée que nous, grimper l’Izoard. Souvent ventée la vallée du Guil se passe bien même si c’est en faux plat montant. Pas trop de circulation car pour voir les pros le lendemain ils sont tous installés sur les pentes de ce col mythique avec sa Casse déserte, exploits des champions comme Coppi, Bobet qui ont droit à leur stèle. Nous connaissons ce col pour l’avoir gravi depuis Briançon lors du centenaire de l’ASPTT et du côté Queyras lors de notre épopée Agnel-St Veran-Izoard depuis Guillestre (août 2012). 14 km d’ascension

environ et si nous avons tourné à gauche après la vallée, le braquet est également tout à gauche. Alors si je tire la langue je pense à notre ami Jean-Pierre (Jipi) qui s’est offert, façon de parler, Vars-Izoard le même jour avec sa bicyclette bien chargée, alors pas question de râler avec mon vélo carbone. Arvieux est là avec sa fontaine et son bassin et à ses pieds, un troquet invitant pour une pause cyclos et motards, ce sera notre lieu de restauration au retour. Je suis avec Noël, nos grimpeurs sont bien devant. Voici Brunissard et le pourcentage s’accentue. Les camping cars ont rempli les parkings en attendant le Tour, les bas côtés sont également bien fournis et de nombreuses nationalités sont représentées, les Belges majoritaires ainsi que les Britanniques et les Français également. Je m’arrête pour respirer un tout petit peu à côté d’un compatriote qui affiche un bel étendard « Occitanie », des voisins en quelque sorte, de quoi tailler une bavette, la dame me propose l’apéritif que je refuse, un peu plus haut les Belges me proposent une bière ou un jaune, merci mais il me faut arriver au sommet. J’ai eu les mêmes propositions au retour, c’est sympa. Chaque tour de pédale nous rapproche du sommet, le dernier kilomètre est plus doux, le but est enfin atteint et avec gentillesse René et Joël me proposent un Coca-Cola avant d’immortaliser sur la pellicule ce passage auprès de la stèle. Cette fois il fait beau, inutile de se presser. Pause terminée, nous voilà repartis à bonne allure sur le même versant vers Brunissard-Arvieux en passant par la Casse déserte sans photographier le mémorial, gênés par des voitures stationnées. Casse croûte à Arvieux et descendons la vallée du Guil, sans vent, c’est à souligner, pour rejoindre Guillestre. Ensuite même chemin pour rejoindre St André d’Embrun et courses de bouche à Crevoux, il faut bien recharger la chaudière…

  108,4 km   1782  D+  5h33’   19,5 km/h

Du 22 au 26 Juillet 2019     Notre escapade alpestre

Jeudi 25/7 : Montée à Risoul et TDF

Toujours le même scénario au départ, seul Noël profite du véhicule pour rejoindre St André. Par la même route

toujours aussi sympa nous rejoignons Guillestre. Notre ami Daniel séjournant à Risoul et informé de notre passage

vient nous y rejoindre et nous ferons la montée ensemble, il est dans son jardin. 14 km tout de même et souvent à 8%. Un très bon revêtement, passages ombragés mais il me faudra tout de même 1h30’ pour atteindre Risoul. A noter que la circulation est presque inexistante, c’est un plaisir de rouler. Nous devons faire des provisions de bouche car après cette ascension nous allons à Vars St Marcellin voir passer le TDF en traversant le plateau par un chemin de terre, environ 3 ou 4km. Passage un peu délicat, Daniel nous accompagne une partie du parcours avant de regagner son domicile. Il suivra le Tour à la télé. Nous retrouvons le goudron et une belle pente pour rejoindre Vars-St Marcellin. Arrivons un peu trop tard pour le passage de la caravane mais avons assez de

temps devant nous pour casse-croûter dans l’herbe et à l’ombre car le soleil brille et chauffe. La maréchaussée nous fera descendre du vélo et nous surveillera du coin de l’œil. Combien de CO2 émis par toutes ces motos et voitures  suiveuses ? Nous ne sommes pas loin d’un ralentisseur où un certain Contador chuta, cette fois pas de dégât mais à la vitesse où ils passent difficile de reconnaître les coureurs sauf le maillot jaune puisqu’il était aux avants postes. Nous attendons les retardataires et la voiture balai pour repartir et la route étant encore fermée c’est un régal de pédaler hors circulation motorisée. Rien à voir avec le mardi précédant.  Parcours habituel pour rentrer à St André et retour à notre gîte pour regarder à la télé la fin de l’étape. On est au top.

 

79,4 km   1458 D+   4h34’    17,3 km/h

Vendredi 26/7 : Montée aux Orres et retour.

 

C’est le dernier jour et afin de ranger notre domicile nous ferons court cette fois-ci. Noël déclare forfait et en tant que « fée du logis » il fera briller notre logis (logique). C’est parti, 7km de descente que nous devrons gravir au retour, passons à St Sauveur et bien 12 bornes pour atteindre Les Orres. Nous pouvons admirer sur notre droite le lac de Serre Ponçon, une vue imprenable et magnifique. Notre hôte s’est envolé et Joël me fait l’amitié de m’attendre. Altitude 1850 m nous arrivons au but. Le temps de prendre un verre bien mérité en terrasse déserte, peu de touristes d’après le serveur. Voilà, il ne nous reste plus qu’à descendre mais il faut penser aux 7kms de montée qui nous attendent pour un dénivelé de 520m environ. C’est la dernière bosse du séjour pas le moment de craquer. Mis à part Noël, personne ne nous attend donc tout à gauche et pas question de caler dans les 12 ou 13% avant le cimetière. Ca passe tant bien que mal, le camion du boucher-charcutier nous double, les provisions nous sont apportées à domicile, quoi de mieux n’est ce pas ? Nous continuons notre route vers la route des fées et le Parpaillon, affolant Noël qui nous voit passer. Joël  montera à l’entrée du tunnel du Parpaillon (3km abrupts), ce sera non pour René et moi-même. Stop !

  47,5 km   1367 D+   3h05’   15,3 km/h

Photos de Joël

Photos de Joël

Voilà notre escapade alpestre s’achève. Il faut remercier René pour son invitation, Noël qui s’est transformé en maître queue, Joël pour son café, thé, tartines grillées etc... et bien d’autres choses, chacun ayant contribué à ce que ce séjour se passe dans de très bonnes conditions, en toute amitié et convivialité. Tous les repas du petit déjeuner au dîner se sont pris en terrasse car nous avons été gâtés par la météo. Amis cyclos si René vous invite n’hésitez pas, venez les yeux fermés mais les mollets bien affutés.

 

Bilan du séjour : 375,3 Kms   8014 D+   21h25’ de selle

 

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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 17:49

Des Vosges ! Eh oui, comme vous l’avez lu sur le magnifique article de  Julie – je déplore ici qu’il n’ait recueilli que 3 commentaires, en plus, uniquement de nos plumes régulières – l’ami Pierre avait établi le « camp de base » de sa légendaire « Mout-Mout », au pied de ce massif ancien dont les pentes sévères en ont surpris plus d’un, plus d’une…

 Pour la troisième édition consécutive, mais pour la première fois en solo intégral, Jipi avait décidé de rallier Thann, dans le Haut-Rhin, lieu de rendez-vous de ce week-end de cols, à bicyclette, en pleine période de canicule mais ça, il ne pouvait pas le prévoir à l’avance...

Pas trop partisan des itinéraires les plus courts ni les plus plats, il se traça une «voie royale» via les Alpes, avec quelques cols mythiques, et les Jura, français et suisse. Certes, il lui eût fallu un excellent télescope pour apercevoir cette fameuse ligne bleue depuis Menpenti mais, avec persévérance et patience, il finira pas la sentir venir, puis l’atteindre !

Une superbe aventure qui vous sera prochainement narrée dans nos lignes… En attendant, voici son diaporama et le tableau de ses étapes…

Et pour seul horizon, la ligne bleue
Et pour seul horizon, la ligne bleue
Et pour seul horizon, la ligne bleue
JOUR ITINERAIRE  KMS D+
L   24/6 Marseille - Rians (370 m) - Vinon (290) - Gréoux (340) - Valensole (550) - Digne (599) 152 1 600
Ma 25/6 Digne (599 m) - Col du Fanget (1 459) - Col St Jean (1 333) - Barcelonnette (1 132) 84 1 500
Me 26/6 Barcelonnette  - Col de Vars (2 109 m) - Col d'izoard (2 360 ) - Briançon (1 200) 103 2 600
J    27/6 Briançon -  Lautaret (2 058 m) - Galibier (2 648) - Télégraphe (1 568)  -  St Michel de M. (720) 71 1 650
V   28/6 St Michel de Maurienne (720 m) -  Col de la Madeleine (2 000)- Albertville (340)- Faverges (511) 111 1 900
S   29/6 Faverges - Annecy (453 m)- Rumilly (327)- Seyssel (260) - Bellegarde sur V. (350) - Lancrans (480) 97 1 000
D   30/6 Lancrans - Mijoux (990)-Mts du Jura (1 250) - Lac de Joux (1 027) - Vallorbe (750) Malbuisson (880) 110 1 500
L   1/7 Malbuisson - Les Verrières (910 m) - La Chaux de Fond (1 039) - Maîche (790) - St Hippolyte ( 380) 107 1 000
Ma 2/7  St Hippolyte - le Lomont (793 m)- Montbéliard (322) - Dannemarie (315) - Thann (329) 101 800
  TOTAL 936 13 550
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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 21:49

Puisqu’il faut bien sacrifier à la tradition, qui veut que les nouveaux écrivent un article dans notre blog, pour raconter cette édition de la « Mout- Mout », anciennement «  Gauthier –Moutin »,  la 19ème de la série,… me voilà au clavier !

Belle aventure, qui a pris des accents de tour de France… bon, on  est passé avant , juste une semaine avant , histoire de leur vérifier le terrain ; ok , on n’a pas fait les 46 km/h de moyenne  des champions du tour , mais, on les a faits les cols , bon sang !! Et il y en avait… le  1er jour, 7 cols  - 2372m de dénivelé ; le 2e jour, 7 cols aussi, et  1 834 m ; et enfin le 3e jour, 6 cols et 1963 m de dénivelé !

Beau programme en vérité, que nos vaillants cyclos ont  plié comme les champions ! Les nouveaux, Didier et moi, ont eu beaucoup plus de mal… mais l’esprit d’équipe et le soutien indéfectible de tous ont fait des miracles ! Avec  quand même un petit repos le 2e jour, pour nous 2, transformé en  visite touristique du très beau village de Kaysersberg… c’est beau l’Alsace, euh, pardon les Vosges.

Les Vosges ou la mout mout version 2019
Les Vosges ou la mout mout version 2019
Les Vosges ou la mout mout version 2019

Eh oui, il faut dire que l‘on s’y perd un peu, on passe de l’une à l’autre, les 2 régions étant limitrophes :

-la ligne bleue des Vosges le 1er jour, (au fait, vous savez pourquoi bleue, la ligne ??? c’était la ligne des soldats français, dont l’uniforme était bleu, qui se battaient contre l’Allemagne), avec la montée au Grand Ballon, puis le col du Haag,  et le Markstein, le col de la Schlucht, avant une longue descente jusqu’à Munster, dont les toits sont couverts de nids de cigognes ! Ces grands oiseaux couvaient, en couple rapproché,  leurs petits,  en pleine ville !!  Extase des Marseillais !! et au total 131 Km….

- le lendemain, toujours les Vosges, avec des lieux (la route des vins) et des villages magnifiques et très colorés : Turckeim, les 3 épis, (vu à la télé pendant le tour de France) et le clou, Ribeauvillé et Riquewhir !! Mais aussi des sacrés cols : le calvaire, il porte bien son nom (très raide et long, sous un soleil brûlant  attaqué en plein midi, pour les courageux qui l’ont fait, puis le col du Louschbach, le col du Bonhomme, et le dur col du Haut de Ribeauvillé pour clôturer la journée ! Et 100 km de plus au compteur.

- le 3e jour, l’Alsace ! avec le col du ballon d’Alsace (magnifique reportage, aujourd’hui  par FR3 du tour de France  avec des  vues  grandioses du ciel sur le ballon  et les magnifiques forêts qui y mènent. La ligne des crêtes sur le sommet rond et dégarni permettait de découvrir toute la région. Au sommet, pour récompenser nos efforts, un baikoff ( orthographe ???) savoureux  a réconforté tout le monde ! Tant qu’on y était , on n’allait pas raccourcir, allez, encore la centaine de km !

Les Vosges ou la mout mout version 2019
Les Vosges ou la mout mout version 2019
Les Vosges ou la mout mout version 2019

Et chaque jour, retour au bercail à Thann, à l’hôtel de France, à la croisée de tous  nos parcours, mais aussi…  à celle des camions, des voitures et même des trains !!  Quelle agitation dans cette petite ville, jour et… nuit aussi !

Nous avions sous nos fenêtres le dring dring du  passage à niveau, bref le tout bien bruyant … mais, dès le 2e jour, l’exercice aidant, tout le monde a bien dormi malgré tout !  Le restaurant bien climatisé a accueilli notre grande et bruyante tablée avec gentillesse et patience ! Un accueil très familial et sympa ! Bien joué Pierre !!  Et nous avions aussi notre guinguette au bord de la rivière pour se désaltérer en fin de journée d’une bonne «  blanche » ou d’une Krick à la cerise, accompagnée de la fameuse flamenkich, tarte fine aux lardons et à la crème... 

Les photos viendront vous éclairer sur cette belle escapade sportive et culturelle qui nous a enchantés !

 Mais c’est loin l’Alsace ! Dommage… on y retournerait plus souvent !

 

Les photos de Nadine

Les photos de Jipi

Les photos de Jacques S.

Les photos de Jacques M.

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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 20:24

Il n’est pas de coutume de reprendre des échanges de mails pour écrire un article mais il serait dommage de ne pas les diffuser car ils traduisent au plus juste l’intensité de l’aventure, ainsi que les émotions ressenties et partagées par les 11 participants de la cuvée 2019.

 

« Un grand moment de vélo ensemble. Décidemment le géant de Provence ne se laisse pas vaincre aisément. La démonstration en a encore été faite et la face par Malaucène est ardue. 11 valeureux cyclos qui portent haut (c'est le cas de le dire) les couleurs du club, c'est bien. Vivement les Vosges., merci aux photographes et un grand bravo particulier à notre Jojo. Chapeau monsieur je vous admire. Pierre »

 

Réponse de Joël, notre trésorier :

« A chaque fois que vous complimentez ce cher Jo, voire aussi Jojo, j'ai le cœur qui bat un peu plus vite, je pense pendant une demie seconde que c'est à mon endroit ??

Ayant été moi-même habitué à porter ce pseudo dès le plus jeune âge.

Ceci étant dit je me joins au concert de louanges et d'admiration à l'égard de notre ami Jo et lui laisse bien sûr l'exclusivité de ce ....  Raccourci ! »

 

Et enfin notre Jojo de sa plus belle plume :

« Merci  ......Joël de ton message touchant et  très sympa, , Pierrot, bravo  pour ta pugnacité persévérante  dans cette dure  Montée,  Gégé  .....exemplaire  doyen, inépuisable dans la bosse,  chapeau les  "frères Jacques" aussi aériens dans la grimpée  que  locomotives  dans la plaine,  et mon Denis  aussi imperturbable  dans le coup de pédale que  dans ses commentaires avertis malgré le manque d'oxygène à 1910 mètres ,  merci à tous les amis de vos  compliments qui sont partagés sincèrement avec  tous les acteurs de cette belle journée,  agrémentée  de diverses  péripéties , sans quoi tout serait fade et  monotone  sans les anecdotes qui s'y rattachent.

J'ai apprécié mon 49,9 qui m 'a bien aidé pour juger lors de cette ascension, de la condition physique de l'élite de la section avec une mention pour notre féminine Nadine, exemplaire d’aisance dans la régularité de son pédalage pour gravir ce sommet de légende.

Plus de peur que de mal pour notre kamikaze Jean Marc qui a bien surmonté lors du retour son salto avant dans le fossé, super l’artiste, quand à Patrick à la lecture de son SMS, j’ai vu qu'il avait bien contenu sa crise "de Foi" passagère et que tout est rentré "dans les ordres". Plus de peur que de mal, Bonne récupération mon Patrick.

Quant à l'assistance Renault, elle a été parfaite et menée de main de maître sous l'égide de notre ami René.

 Hélas il y a toujours un petit bémol, la BonneBièreFraîche traditionnelle de fin de sortie à PERNES LES FONTAINES n’a pu être partagée because l’éclatement des troupes consécutifs aux divers aléas. 

Conclusion : Difficile de boire une bière.......dans une ville d’eau ????après avoir monté le Ventoux.»

.

 

Que faut-il ajouter à ces quelques savoureuses remarques qui résument si bien cette journée du 22 juin ?

 

            C’est avec un enthousiasme franc que nous avons démarré la sortie. Le départ est rigoureusement respecté à 8 heures de Pernes sachant que la montée par Malaucène est peu abritée et risque de devenir encore plus pénible avec la chaleur. Nous sommes 11 participants, la plupart récidivent, vu leur ancienneté au club, ils connaissent la montée sauf Denis, Jacques S et moi qui allons découvrir la grimpette par Malaucène.

L’air est léger, pas un souffle de vent, nous apprécions tous la splendeur d’un matin baigné de lumière et si paisible. Pour nous mettre en jambes, nous prenons plaisir à rouler de concert en direction du col de la

Madeleine (version light) en passant par Mazan. Le café à Bédoin est le bienvenu en cette heure matinale. Il

règne déjà dans le village une réelle effervescence, un brouhaha engendré par d’innombrables (2600) cyclistes descendus du Nord (Hollandais et belges) pour la fameuse cyclosportive « la Cannibale ». Nous retrouverons cette foule indisciplinée au sommet du Ventoux, elle nous empêchera d’ailleurs de prendre la traditionnelle photo devant le panneau bien écorché du « géant ».

Heureusement pour nous, l’option Malaucène n’a pas été retenue par l’organisation de la Cannibale.

 

Un peu avant 10h, nous sommes au pied du monument et à partir de là en limitation de vitesse. Il va falloir encaisser des pentes de plus en plus longues et assassines. Sur la route, en plus des bornes, sont affichés les pourcentages 11%, 12% puis 13% neutralisant imperceptiblement l’étincelle que nous avions au départ. Les kilomètres deviennent interminables et le moral est progressivement entamé. Il s’agit là de mon ressenti lors de l’ascension mais je pense qu’il a été partagé par d’autres que moi. Evidemment un groupe composé des 4J (Jacques S, Jacques M, Joël, Jean M) ainsi que de Patrick, René et Denis sont certainement moins malmenés dans l’effort que la garde arrière avec Gégé, Pierre, Jojo et moi. Qu’importe ! la raison n’a plus sa place, l’important est de relever le défi que chacun de nous s’est imposé.

Après une pluie de grêlons, d’infranchissables sections ardues comme le précise Pierre, le tant redouté Mont Chauve sera vaincu. Fatigue et bonheur se mélangent dans une telle confusion qu’il est difficile d’émerger dans la réalité du lieu après tant d’efforts.

Le froid nous prend, nous descendons par Sault (avec ou sans coupe-vent, je ne cite personne !) croisant sur notre passage des hordes de cyclos sur lesquels nous jetons un œil malicieux et presque sadique, en pensant très fort « ils vont en baver les bougres ». La pluie s’invite sur quelques kilomètres, nous avons hâte de nous réchauffer et de nous restaurer. L’astre Ventoux disparait dans la frénésie de la descente et le soleil réapparait.

 

Nous affrontons le tumulte du restaurant bondé de Sault, de manière efficace, nous serons servis rapidement d’un plat unique et copieux (plus ou moins bien digéré, je ne cite encore personne !). Malgré le bruit incessant, les conversations fusent dans la bonne humeur générale.

 

 

Quelques kilomètres nous séparent des Gorges de la Nesque, nous flirtons désormais avec une petite route tranquille entre Sault et Monieux avant d’entamer la montée vers les Gorges. Telles les fois précédentes, nous

marquons la pause au belvédère et admirons cet espace sans limites avec ses parois rocheuses, abruptes et sauvages. Les cochons nous accueillent comme souvent à cet endroit. Malgré les difficultés de la matinée, le pédalage est souple et rythmé, le papotage est décontracté, joyeux et apaisé, c’est l’heure de la sieste. Les hollandais s’en sont allés ou presque. (Et aucune hollandaise à l’horizon !)

 

La journée n’est pas encore terminée, il faut rejoindre Pernes les Fontaines. Un chemin de croix pour qui a pris froid et une chute pour qui est distrait. Notre Jojo l’a écrit dans son mail, je ne reviens pas sur ces accidents de parcours heureusement sans gravité mais bien ennuyeux pour qui les subit.

 

La fin de la sortie vers 18h a pris la forme d’un puzzle, le groupe a éclaté nous privant d’échanges toujours enjoués à chaud. Nous nous rattraperons au prochain Ventoux par Bédoin quand nous aurons digéré celui-ci. Je suis partante et j’espère que Jojo sera également de la partie.

 

Merci au groupe, c’était une expérience forte, nous avons déployé énormément d’énergie, et certains ont très probablement douté sur les pentes les plus raides, de leurs capacités. Nous avons ri, nous étions émus et fébriles en arrivant au sommet. Quelle explosion de joie de partager un moment unique !

 

Une nouvelle fois, ténacité et passion commune nous ont emportés dans une formidable aventure humaine. En effet le Ventoux se mérite au mental.

 

 

 

Photos de Nadine et Jack

Photos de Nadine et Jack

Les participants : Pierre, Jojo, Nadine, Jacques M, Gérard, Denis, René, Patrick G, Jacques S, Jean Marc et Joël

 

Les photos de Jacques S.

 

Les photos de Nadine et Jack

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18 juin 2019 2 18 /06 /juin /2019 18:03

Sauf erreur, c’est la deuxième fois que nous sommes invités par les concepteurs du calendrier a faire un 150 kms., la première était début avril 2016, et oui déjà 3 ans. Le lieu du RDV n’a pas changé, place Bougainville, seulement l’heure de mise en route : 7h. Il faut se lever tôt mais que ne ferions nous pas pour notre petite reine.

J’arrive pile-poil à l’heure, retardé par une benne à ordures et c’est un groupe de douze cyclos qui va s’élancer pour l’ascension de La Viste, une bonne mise en jambes, un bon échauffement. Quel plaisir de retrouver Christian M qui reprend tout doucement après ses ennuis de santé et Anne qui dut s’arrêter quelque temps pour un mal au genou.  Le ciel est couvert mais la température est douce et la météo ne prévoit pas de pluie en Provence. La journée doit être excellente si les jambes veulent bien tourner.

Quand nous nous dirigeons vers Plan de Campagne-Calas, le peloton se renforce habituellement de quelques unités avec ceux qui se sont avancés en voiture mais aucune présence au point de rencontre. Peut-être à la pause-café ? Seulement 2 cyclos, Yves et Louis. Mais que deviennent ceux qui habituellement grossissent notre peloton bleu et blanc ? Bientôt un séjour dans les Vosges est prévu et il faudrait pour les engagés faire quelques bornes et du dénivelé pour posséder un peu de foncier. Ca les regarde.

Un petit 150 Km ça vous dit….

Café pris en terrasse pas trop bruyante vu le petit groupe,  c’est parti direction Eguilles. 13 du club plus Nicolas étudiant dans notre cité qui vient pour la troisième fois rouler en notre compagnie. En bon randonneur, il écarquille ses yeux car sans notre agréable compagnie, il n’aurait peut-être jamais parcouru ces routes. Nous arrivons à Eguilles, bien perché sur son rocher, et les premiers sont déjà autour de la fontaine (robinet) pour un ravitaillement en eau, pourtant il ne fait pas encore très chaud. Nous repartons vers Rognes avec toujours un œil sur notre étudiant car il ne faudrait pas qu’il s’égare sur les nombreux ronds-points. Le vent soufflait très fort la veille et les platanes bordant la route des deux côtés ont été élagués, feuilles et

branches jonchent la chaussée. Prudence. Les plus véloces partis à en éclaireurs attendent les attardés et les pauses « pipi » à l’entrée de Rognes. Conciliabule, discussion, qui part pour la journée, qui rentre ? Finalement trois rentrent, Daniel, Anne

(reprise) et Nicolas. Il manque Louis, bien plus attardé suite à une crevaison. Comme Christian est rentré depuis Eguilles, nous sommes 9 à nous diriger vers Le Puy Sainte Réparade. Une bosse au départ puis une belle descente au bas de laquelle en voilà 3 autres qui quittent le groupe : Joël, JMarc, Patrick G. Nous ne sommes plus que 6 pour la sortie à la journée et par rapport à 2016,  50% de perte puisque nous étions 12. Sur ces routes chargées en véhicules, il est facile de rouler par paires, les GPS à l’avant pour nous guider et nous allons emprunter des chemins parallèles aux grands axes pour rejoindre Peyrolles et ensuite Jouques. C’est un régal, n’est-ce pas Yves, enchanté d’être venu sur le grand parcours ? Nous nous ravitaillons en eau aux belles fontaines de Jouques et à nouveau une belle route hors circulation pour rejoindre Rians. Il est encore tôt pour casser la croûte et nous décidons de rejoindre Pourrières en passant par les côtes des Puits de Rians. Période estivale,  le restaurant a repris du service et nous nous régalerons d’un bon steak ou d’une salade composée. Service rapide et café pris, pour continuer notre balade bucolique nous passons par Puyloubier, Rousset à travers vignes. Ces routes sont bien connues car nous les empruntons surtout le jeudi. Après Peynier le célèbre « Jaillet » nous attend mais comme il fait toujours aussi beau ce n’est qu’une formalité. Nadine et Jack  nous quittent au sommet, il en reste encore 4 : Paulo, Yves, Jacques S et moi-même pour grimper la dernière difficulté du jour, le revers du Terme de Peypin. Yves est chez lui, il n’en reste plus que 3 pour le podium. Interpellé par deux cyclistes au sommet du Terme je suis obligé de m’arrêter pour tailler une « bavette ». Jacques a filé car il ne veut pas rater à la télé l’étape du Dauphiné Libéré et c’est en compagnie de Paulo que nous arrivons à La Rose. Voilà accompli ce 150 km auquel il faudra y trouver un nom… Retour domicile sans ennui et même assez tôt pour voir sous des trombes d’eau nos cyclistes professionnels terminer l’étape reine de ce tour du Dauphiné remportée par un disciple de l’ex Sky , Poels (NL-Ineos).

 

Une randonnée assez facile à mon goût surtout si la météo est avec nous, pas de vent, pas de canicule : au compteur 147 km   1450 D+   6h45’   21,8 km /h.

Mince GG pour faire un 150 j’aurais dû tourner dans le quartier. 

Photos de Jack et Nadine

Photos de Jack et Nadine

Les 6 : Nadine-Jack-Yves-Paulo-Jacques S-Denis

 

Les 8 déjà cités : Anne-Daniel-Nicolas (nouveau)-Louis-Joël-J Marc-Patrick G et Christian M

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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 08:30

Je pense avoir déjà «pondu» un article portant ce titre mais il s’agissait d’errance solitaire, pas d’un Grand Rendez-vous inscrit au calendrier, comme c’était le cas aujourd’hui, samedi 1er juin.

Après 2 samedis à la météo incertaine qui ont vu leurs deux sorties à la journée annulées, des conditions idéales étaient réunies pour nous offrir une splendide journée de plein air et d’aventures. Pour autant, dégustant leur café gentiment offert par l’ami Jean R pour fêter son anniversaire un peu en avance - lundi et 83 printemps, bravo Jean ! - seuls 17 cyclos occupèrent la terrasse du Bar de la Pipe, à Gémenos, pour beaucoup encore en manches longues car, à l’ombre et au petit matin, la chaleur ne se faisait pas encore sentir…

Et c’est parti pour la première montée d’un itinéraire, tracé par votre serviteur, dont le but consistait à parcourir toutes les routes goudronnées du massif de la Sainte-Baume, ouvertes à la circulation publique, au nombre de six, trois à grimper, trois à dévaler – bon, Jipi dévaler, ça va en faire rigoler quelques-uns !

Nous voici dans le cadre majestueux, à la fois minéral et sylvestre, de l’Espigoulier : Crêtes de la Galère, Dents de Roque Forcade, Pic de Bertagne ; on ne s’en lasse jamais, surtout sous ce ciel de carte postale, vraiment. On monte en solo ou par petits groupes, chacun son allure, c’est le top ; on discute et on rigole, en plus ! Voici le sommet, 723 m, avec sa vue féérique sur Marseille. Patrick H. en termine avec le premier «Espigoulier par Gémenos» de sa jeune carrière… sous nos applaudissements !

Les Six Routes de la Sainte-Baume

Jusqu’ici, aucune défection, tout va bien. Superbe traversée d’un plateau encore très vert, un pur régal. Sempiternel arrêt à la fontaine du Plan d’Aups et coup d’œil au site de l’Hostellerie où de nombreuses voitures signalent que les randonneurs pédestres doivent être déjà bien nombreux à sillonner les merveilleux sentiers de l’endroit…

Le carrefour de Nans marque le premier aiguillage mais un peloton encore bien étoffé file vers Mazaugues, d’abord en faux-plat montant à travers une sylve superbe, sous la muraille puissante de la Sainte-Baume, pour atteindre le point culminant des routes goudronnées du massif à 745 m d’altitude, exceptée «la Boule», bien sûr. Ensuite, c’est la descente magnifique avec une vue à couper le souffle ; les yeux exercés de Jipi détailleront même les antennes de la Montagne de la Loube, au-dessus de la Roquebrussane, mais il ne le dira à personne car dans les descentes il n’a pas souvent de compagne ou compagnon…

Nous avons perdu encore un élément au carrefour de la route de Rougiers et, au terme d’un faux-plat très roulant, le carrefour de Mazaugues abrite un regroupement coutumier. Nous sommes encore bien nombreux mais, obligé de laisser partir le groupe pour des besoins bassement physiologiques, il me semble que je ne verrai plus au moins deux de nos cyclos…

J’escaladerai donc en solo de belles bosses boisées pour rejoindre la grande route où quelques-uns m’ont gentiment attendu. Tout petit tronçon de nationale, parcouru à vive allure par ces conditions optimales (vent très peu sensible). Scène cocasse à la fontaine de Rougiers où seuls les grands peuvent s’abreuver à l’eau bien fraîche, pas les petits ! Les autochtones s’en amusent, ravis ! Arrivé dans le dernier contingent, je constate que pas mal d’entre nous ont déjà démarré l’acte II de ces nouvelles aventures… ou pas ! En effet, je suis bien incapable de connaître le nombre exact de nos troupes à cet instant précis !

Mais qu’importe, il n’est pas encore onze heures, nous avons tous bien roulé et les tout petits braquets vont se mettre en action pour nous extirper de ce beau et fier village provençal. Mais la montée se calmera bien vite pour nous laisser apprécier cette magnifique artère qui serpente sous une forêt arborant aussi bien feuillus que résineux et très peu fréquentée par la gent automobile. Toujours un plaisir de laisser aller sa machine – j’exagère un peu car ça grimpe, tout de même ! – sous ces ombrages bienfaiteurs en contemplant la muraille de la Sainte-Baume, face à nous. Regroupement traditionnel au carrefour de la route Mazaugues – Plan d’Aups. Sommes-nous déjà passés par là ce matin, diraient certains ? Je plaisante ! Il est grand temps de nous compter, sérieusement : 11 dont 2 cyclotes. Nous réservons notre repas à Nans…

En voiture, camarades ! Après la remontée, très calme, vers le point culminant, nous nous régalerons des scènes sylvestres de toute beauté accordées ici par Dame Nature, au faîte de son art, une palette extraordinaire de tons de verts s’écrasant contre la grisaille austère d’un immense mur minéral. C’est beau, c’est grand… et c’est chez nous, en plus !

La descente vers Nans est plus sauvage, composée d’essences purement méditerranéennes, contrairement au plateau, bien plus contrasté ; belles vues sur la Sainte-Victoire, face à nous. Depuis ce matin, bien sûr nous avons vu beaucoup de cyclistes. Il y avait aussi, dans la descente vers Mazaugues, des repérages pour un rallye automobile mais nous n’en avons ressenti aucune gêne.

Nans-les-Pins, l’un de nos QG des jeudis, son grand cours rectangulaire et ses troquets. Jipi, le dernier et ce n’est pas un scoop, arrivera à «Catherine» - midi six ! Je crois que personne ne s’attendait à être ici vers midi, ce qui est de très bon augure pour la suite… En attendant, nous nous installons tous au même établissement, fourchette pour toutes et tous… et ça s’est un scoop, un vrai ! Une horde de motards, en nombre bien plus important que le nôtre, instaurent une ambiance bien bruyante… mais ils se calmeront et pour ce qui est du nombre de décibels, je crois que nous n’aurons rien à leur envier ! Magret de canard pour tout le monde… ce doit être la journée mondiale de l’unité, aujourd’hui, non ?

1 H 30 d’arrêt dans ces conditions : c’est ma foi fort acceptable. Et d’entamer l’acte III de ce scénario à Jipi… par une descente ! Eh oui, nous devons dévaler la Sambuc pour atteindre la jolie bourgade de Saint-Zacharie dont, pour une fois, nous parcourrons les jolies ruelles aux nombreuses fontaines au lieu de rester sur l’artère principale. Nous perdons Jean-Marc qui préfère rentrer ; bon retour et merci pour ta compagnie !

Dernière grimpée, et non des moindres : la sainte Baume par St Zacharie, assurément la plus dure pour beaucoup d’entre nous. Mais elle est magnifique. Petite route au revêtement souvent impeccable, dans l’ensemble très boisée mais au profil des plus bizarres : 4 secteurs très durs entrecoupés de faux-plats et descentes. Un peu le coup de grâce pour tout le monde mais quelle joie sur le beau plateau du Plan d’Aups : nous l’avons fait ! Denis me dit qu’il ne pensait pas faire cela un jour. Béatrice me parlera d’un très beau parcours et Gérard constatera que l’on peut faire beaucoup de bornes près de chez nous en toute sécurité car, si l’on en a marre, on peut couper à sa guise. Je crois que cette idée qui paraissait un peu saugrenue aura contenté tous les participants de cet «opéra comique», en trois actes, car l’on a aussi beaucoup rigolé ; une bien belle équipe…

Maintenant il ne nous reste plus qu’à descendre le versant d’Auriol, la sixième route, et rentrer chez nous, nous dispersant au fur et à mesure selon nos habitations respectives. A noter que Joël, encore un peu en manque de dénivelée, s’offrira une Gineste en solo pour achever cette journée magnifique... Je terminerai en parlant de la chaleur qui ne nous a finalement pas trop gênés, grâce au vent de l’après-midi et aux nombreux ombrages de ces si belles routes – je pourrais aussi écrire : «de ces six belles routes» ! 153 kms et 2 000 à 2 100 m de dénivelée, tout de même !

Les Onze : Béatrice, Nadine, Jacques M., Noël, Denis, Joël, Gérard, Yves, René, Jipi et Jean-Marc.

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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 16:23

Pour suivre l’exemple de Denis, qui n’en était pas c’est vrai à son coup d’essai, je vais vous parler du regretté Petit Triangle, qui était au programme aujourd’hui. Heureusement pour moi, le ciel était morose et la météo annonçait même des orages pour l’après-midi, sinon qui sait quelle aurait été ma décision, malgré mon manque d’entrainement et mes genoux convalescents ? Car c’est une sortie que j’apprécie au point d’avoir préparé deux weekends cyclistes pour ne pas arriver les mains vides devant la Commission des Parcours et oser demander son ajout au calendrier. Des WE qui ne sortiront jamais des cartons, pas plus que les deux autres qui m’avaient servi de monnaie d’échange pour négocier le Grand Triangle, en d’autres temps. Mais au fond, le meilleur moment du voyage, c’est peut-être sa préparation.

Le parcours B était quand même dépaysant, le détour par Puyricard vaut vraiment la peine, puis Rognes et St Cannat avec des routes tranquilles et qui arrivent à paraitre belles malgré la grisaille. Je n’avais pas pu en profiter en 2017 car j’étais sur le parcours A, ce fameux Petit Triangle qui n’a peut-être rien de triangulaire mais ainsi nommé, je suppose, parce qu’il est de même nature que le Grand : grand et magnifique.

Vue du balcon du café à Grambois

Vue du balcon du café à Grambois

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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 20:37

Le mois de Mai se poursuit avec une météo digne d’un mois de Mars, les giboulées succédant aux giboulées et un thermomètre qui ne veut pas grimper. Nous poursuivons nos sorties avec maillots manches longues, seules les jambes sont dévêtues et pas pour tous, cuissards longs et corsaires sont toujours d’actualité.

Après un vendredi pluvieux la météo régionale nous annonce un samedi plus que maussade mais au petit jour la route est sèche. Comme le départ à St Menet est fixé à 7h15 il faut se hâter pour ne pas manquer le départ pour la plus longue sortie en kilomètres donc en heures de selle proposée au calendrier des GRDV.

Les maillots bleus et blancs ne sont pas très nombreux au point de RDV, une bonne douzaine tout de même et sans trop connaître les intéressés pour ce long parcours nous nous acheminons vers le point café prévu à Cuges les Pins. Eric D. venu pour découvrir ce joli itinéraire nous offre le café pour son anniversaire. Merci Eric. Le président demande aux présents les « partants » pour ce 190 km et aucun doigt ne se lève. Patrick G serait partant et avec moi nous serions deux, trop peu pour s’y aventurer surtout que les accros aux météos « internet » sont pessimistes avec pluie dans le Var. De ce fait, le parcours « B » obtient la majorité des voix. C’est parti vers Le Camp, je tiens compagnie à Anne qui se remet d’une douleur au genou et enroule un braquet souple ainsi qu’à Michel G dont les jambes n’ont pas récupéré de la sortie du jeudi avec l’ascension de la Sainte Baume par Nans. Plus haut lors de la grimpée Jacques S a percé de la roue avant secondé dans la réparation par Daniel et Alain J. Comment ne pas percer quand la piste cyclable est jonchée de bouts de verre et de bien d’autres détritus comme les silex.

CARCES 2019 : Nous ne verrons pas le lac….

Nous étions partis pour la journée et ma proposition de faire plus long en km est acceptée par Jack et Nadine ainsi que par Patrick. Mais, car il y a toujours un « mais » Nadine nous fait faux bond et me voilà dans de beaux draps avec mes deux compagnons car je ne peux refuser ma proposition. Ils descendent vite, grimpent très bien, me rendent quelques années et dans ces deux exercices je suis largué. De Méounes à La Roquebrussanne, j’ai

« sucé » les roues car ils se relayaient à  merveille. Ensuite, direction Mazaugue, une portion de route que nous empruntons le plus souvent en descente lors du tour des Batelières et ça grimpe, croyez-moi. Nous évitons, craignant la pluie, la montée des glacières pour nous diriger vers Rougiers-carrefour Nans-St Zacharie, des routes archi connues mais nous pourrions agrémenter par un passage à Tourves-St Maximin-Olières-Pourcieux, ce ne sont pas les routes qui manquent. Cette fois ce sera au plus court. A Moulin de Redon où nous prenons avec Jacques M notre pause méridienne, Patrick nous quitte pour rentrer chez lui. J’avoue, j’en avais plein les « bottes » car la pluie annoncée pour ce samedi, j’avais fait fort le jeudi avec du kilométrage et du dénivelé, pensant ne pas rouler. Cette courte pause avec un délicieux magret de canard et un excellent gâteau m’a fait le plus grand bien et le retour vers Marseille s’est bien passé dans la roue du grand Jacques.

Une randonnée d’environ 130 km  1190 D+ à une moyenne de 23,7 km/h, un exploit pour moi bien calé dans les roues.  D’après les infos, les cyclos du parcours B sont bien rentrés même si l’unité du groupe n’a pas été des plus homogène.

Donc 2019 ne verra pas les bleus et blancs  au lac de Carcès, En 2009, c’était un  « PRS » du regretté Daniel D, mis au calendrier avec arrêt à Cabasse pour déjeuner à cause du vent contraire et poursuivi jusqu’à Carcès et retour, puis bien une vingtaine de présents en 2010 et 2011, ensuite les chiffres s’effondrent un tout petit peu. Vous retrouverez tous ces commentaires et bien d’autres sur notre blog.

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12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 21:19

Contrairement aux  narrateurs spécialistes de la roue ensoleillée,  je me devais de relater à ma façon cette première longue sortie de 140 km que j'ai pu effectuer grâce à ma  RAE (roue à assistance électrique).

Sur les conseils aguerris de notre Président Paulo, pour le lieu de rendez-vous à Pertuis,  je me suis bien sûr trompé de rond-point, et... à défaut de gilets jaunes pour un samedi, c'est Denis, transformé en "chien jaune" comme sur un Porte-avions qui m'a dirigé à grands gestes jusqu'au parking...

La douzaine de cyclos s'est élancé à l’heure prévue avec un ciel mitigé direction La Bastide des Jourdans (ou habitait un ancien cyclo, Dédé Fontana pour les anciens).

 

En cours de route, notre ami Patrick Gendre, régional de l'étape,  a rejoint le groupe pour porter à 13 le nombre de  participants.   Mais cela n'a pas jeté un froid pour autant,  bien qu'en ce 11 mai, nous fêtions la Saint Mamert, célèbre "Saint de glace"  remplacé depuis par la Sainte Estelle.

Pertuis 2019

 Le café nous a été offert par notre ami Michel G., descendu en  la circonstance pour cette sortie et... peut-être pour vérifier l'état de "l'invalide de la section"...(😂wink).

En sa compagnie, nous avons arpenté tranquillement les méandres du col de Montfuron, 645m et point culminant de cette sortie tout en relatant bien sur les dernières histoires et jeux de mots pour meubler la longue montée, chose que l'on fait, en général, en sa présence.

Au regroupement suivant, on a appris que les lévriers du groupe, Joël et Jean-Marc,  avaient accompagné Jacques S. à Manosque pour  faire changer son câble de dérailleur sectionné.

Continuant notre chemin, quelques grosses gouttes firent leur apparition, une façon comme une autre de nous annoncer que nous approchions du  village de Saint Martin des Eaux le bien nommé.

Longue descente suivie bien sûr par l'ascension du col au nom particulier de : la mort d'Imbert (qui fût évêque de Forcalquier assassiné en 1163 par jalousie... dixit Wikipédia... car je n'étais pas là ).

Pertuis 2019

Belle descente mais l'entrée dans Manosque nous ramena à la réalité des cités urbaines, obligés de slalomer dans une circulation intense et des travaux divers.

Arrivés sur le pont de la Durance, l'air vif a commencé à aiguiser notre appétit mais il restait encore la longue montée vers Gréoux les Bains pour satisfaire cette  halte méridienne  bienvenue.

Et c'est une belle tablée des 13 cyclos à nouveau réunis qui se retrouva dans la rue commerçante de cette belle cité balnéaire.

Une sympathique restauratrice qui, je pense, ne s'appelait pas..."GINA, servit" à chacun des convives son menu respectif (j'ai osé).

Une fois bien restaurés avec toutes les conversations diverses et variées, nos voilà repartis, coïncidence oblige, en direction de Ginasservis.

Pour des raisons diverses, un éclatement du groupe se crée, Patrick devant retourner à Vaugines, Joël, Jacques S. et Jean Marc plus rapides prennent de l'avance quant à Pierrot, il accompagne Michel G. par une autre route pour rejoindre plus rapidement  Pertuis.

Le paquet de 7, composé de Nadine, Denis, Jipi, Paulo, Jacquot, Nono et Jo, rejoint  Rians avec un vent de face d'Ouest assez fort où l'oeil aiguisé de Jacques M. découvre une piste cyclable forestière pour rejoindre Jouques.

Les gorges desséchées par ce vent incessant se désaltèrent à la fontaine Saint Esprit, ancien lavoir  de Jouques,  pour pouvoir attaquer la montée de Bèdes.

La descente sur le pont Mirabeau, style tôle ondulée, m'a rappelé que les amortisseurs de mes acromions ne passaient plus au contrôle technique.

Le plaisir visuel de la traversée du pont Mirabeau, où au-dessous "coule  la Durance", donne toujours lieu à de véritables sensations.

Mais, rappel à l'ordre, quand le virage à gauche se présente pour la dernière montée, vent violent  de face  vers le village  Mirabeau, qui aurait pu écrire : " nous sommes là  par la force du cyclotourisme et nous la gravirons que par la force de nos mollets (pour ma part bien aidé par ma RAE).

A l'entrée de Pertuis, nous retrouvons le tandem Pierrot et Michel G. pour aller boire le pot de départ, hélas sans moi, car mon épaule douloureuse ne me permettait pas de lever le verre de l'amitié.

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, car au bout des 140 km,  mes batteries , tout comme moi, étaient à plat, ayant laissé les veilleuses de ma voiture allumées depuis le matin.

Dans un élan de solidarité, chacun des copains a cherché la solution la plus rationnelle pour me dépanner puis Nadine, avec finesse et habileté féminine,  a trouvé chez un commerçant local un jeu de pinces qui a permis  de remettre en musique le moteur de ma voiture.

Absent depuis de nombreuses années pour les longues sorties du club, je peux confirmer avec un œil extérieur que j'ai été ébahi par la condition physique et la résistance des participants pour cette sortie,  preuve que la régularité et l'assiduité maintiennent toujours en grande forme.

Si toutefois vous ressentez une baisse de régime, pensez que les VAE ou les RAE vous permettrons de continuer à profiter de la convivialité et de la joie de pédaler ensemble au sein du club sans aucun complexe.

Merci à tous les participants : 

Nadine Denis Jacques M. Jacques S. Jean Marc Joël Michel Gu. Noel Paulo Pierre M. Jean-Pierre Patrick G. Jo

 

Les photos de Nad et Jack

 

Luberon – Durance - Verdon

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7 mai 2019 2 07 /05 /mai /2019 21:08

L'an dernier fut programmé un itinérant " Marseille – Lure – Marseille " qui dut être raccourci à cause de la météo. Nous avons donc décidé de tenter à nouveau de cycler autour et sur la Montagne de Lure mais dans une optique de séjour en étoile. Cette fois-ci aussi la totalité de l'aventure n'a pas pu être menée jusqu'à son terme, toujours à cause de la météo. Pourtant, certaines et certains avaient décidé de rejoindre le départ à bicyclette. Vous pourrez tout savoir en lisant l'article et découvrir aussi les photos.

 

Les photos de Jacques S.

et ses videos : 1  2  3  4  5  6  7  8  9  10  11  12  13  14  15

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  • : La Roue Ensoleillée, le blog des cyclotouristes de l'ASPTT Marseille
  • : Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
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