D’aucuns l’auront bien compris, il s’agit bien de la Ste-Baume mais je ne parlerai pas, ici, de la «Sixsaintes» du V.C. La Pomme ni des chevauchées fantastiques de la «Confrérie des Pénitents de la Ste-Baume» mais d’une belle randonnée de la journée qui parcourt l’intégralité du tissu asphalté de ce si célèbre massif provençal.
Cette idée trottant dans ma tête depuis pas mal de temps, la météo plus qu’incertaine dans le secteur des Monges, dans lequel se déroulait notre Grand rendez-vous du jour, et l’itinéraire de la «sortie B» de ce samedi 20 août, m’ont donné l’occasion de tenter l’aventure…
En groupe jusqu’au carrefour de Nans-les-Pins, deux camarades m’ont accompagné jusqu’à Rougiers pour démarrer la première grimpée, au départ un peu «vertical» mais au décor entièrement sylvestre, sous la muraille de la Sainte que l’on aperçoit de temps en temps. Ascension tranquille à trois, en discutant, plaisantant ; quoi de mieux comme démarrage ? Séparation sur le plateau de la Sainte et descente magistrale vers Mazaugues, sur un asphalte maintenant impeccable.
Une jolie bosse boisée puis la petite route dite «des lapins» m’ont déposé à Nans à l’heure du déjeuner… et pourtant je n’avais rien calculé ! Dans une telle entreprise, la montée de Nans, elle aussi très boisée, n’est pas à négliger si elle demeure la plus facile des six : 5,5 kms de grimpée sans le moindre répit ! Donc tranquille, cyclo, tu verras le GR 9 couper le macadam, le grand virage d’en haut avec sa vue magnifique puis la longue ligne droite sous les sapins, en descente. Sous l’austère paroi abritant la Grotte, le passage de l’hostellerie tient toujours du bonheur ainsi que la traversée de l’immense plateau du Plan d’Aups, un peu trop sec en pareille saison.
Bientôt, la petite route de Saint-Zacharie m’offrira une superbe descente, aux décors très variés. Pour moi, c’est l’une des plus belles chaussées de la Sainte, sûrement l’une des plus dures, aussi. Les fontaines de Saint-Zacharie sont taries mais le plein d’eau se fera au Moulin de Redon, au beau milieu d’une autre petite artère bien sympathique si nous la pratiquons souventes fois… La cerise devra se refaire bien vite car le dernier carrefour arrivera bien vite : celui de l’Espigoulier au départ d’Auriol : 13, 5 kms d’ascension pour terminer une superbe journée de vélo – Denis, je n’avais pas pris ma bicyclette et mon postérieur l’a fortement regretté ! Et là, après la satisfaction de l’effort accompli, vous basculez dans le cadre somptueux de Bertagne. Certes, nous y venons souvent mais ne nous en lassons jamais…
Un petit goûter à Auriol sous quelques gouttes et il ne me restera plus qu’à pédaler en douceur jusqu’à mes pénates, enchanté de cette merveilleuse randonnée qui m’aura fait admirer toutes les facettes de ce coin fabuleux. Toutefois, pas assez entraîné s’abstenir car, au départ de Marseille, vous dépasserez les 150 kms et serez bien proches des 1 800 mètres de dénivelée positive. Bien sûr, l’on peut toujours démarrer de Gémenos pour raccourcir mais ce n’est pas le genre de «ma» maison ! J’espère que mon récit fera quelques émules… et pourquoi pas donnera quelques idées de programmation à la commission des parcours !