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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 07:54

Il est fort rare que je donne à mes récits le nom d’une randonnée… Voici un exemple qui confirmera la règle, de manière d’autant plus saugrenue que celle du jour, ressortie des oubliettes par la Commission des parcours, ne possédait pas de titre connu !

En ce samedi 28 avril, des conditions idéales accueillent à Pertuis 20 cyclos du club et 2 invités. A Pertuis, l’on cherche toujours le parking et nous ne faillirons point à cette fâcheuse coutume, loin s’en faut !

Enfin, lorsqu’il fait beau comme cela, un azur d’une pureté absolue, quelle importance de démarrer une demi-heure plus tard que prévu ? Pas de tissu urbain à traverser, ici, la campagne nous saisit de suite par sa beauté, sa verdure, son étendue, juste bloquée au nord par la masse, imposante et boisée, du Grand Luberon. Petites routes tranquilles, partage équitable entre bosquets à la feuille fraîche du printemps et terres agricoles. L’étang de la Bonde a bien profité des pluies de la fin de l’hiver.

Saint-Julien (Photo de Jacques S.)

Saint-Julien (Photo de Jacques S.)

10 bornes de parcourues et c’est déjà la pause-café à la Motte d’Aigues, sur une terrasse ensoleillée. Que du bonheur ! Mais la route de reprendre ses droits et quelle route, enchanteresse, divine ! Mais si elle ravit les cyclos elle exige bien des efforts de leurs jambes car rien n’est plat dans le secteur…

Après le pays d’Aigues, la Bastide des Jourdans nous accueille avec son bourg agréable, nanti d’une belle place autour d’une fontaine. Ici démarre une longue bosse qui, après un démarrage assez «solide», va nous faire parcourir, en douceur, une crête boisée, magnifique, avec une vue superbe sur la Vallée de la Durance et son enchaînement de crêtes bleutées par l’horizon. Que c’est beau ! Le village de Monfuron constituera une option pour certains et tout le monde retrouve, au Col de Montfuron (645 m), la «célèbre» route du Triangle Provençal, cher à l’Ami FLECHER. Nous nous y laisserons dévaler pendant quelques kilomètres avant d’emprunter des artères insolites et inconnues de tous.

En effet, la descente continue dans une petite vallée encaissée, déserte, sauvage. Ensuite, nous remontons assez sèchement vers le hameau un peu perché de Saint-Martin-les-Eaux qui semble prendre un bain de soleil éternel pour le bienfait de ses heureux habitants !

La descente qui suit, grumeleuse, relèguera Jipi bien loin derrière mais remplira d’aise celle ou celui qui daignera lever la tête de son guidon ! Petits bosquets, prairies inclinées et verdoyantes, vues sur Forcalquier et la muraille austère de la Montagne de Lure. N.D. d’Ubage occupe un superbe site boisé au-dessus de la Vallée de la Largue. A l’entrée de Dauphin, Denis m’attend pour grimper le Col de la Mort d’Imbert, facile et sympathique, boisé, très peu fréquenté par la gent motorisée ; une très belle ascension. A peine arrivé, les premiers s’en vont… Je crierai un peu mais c’est le scénario habituel !

Photo de Jack

Photo de Jack

Une descente très boisée nous fera découvrir Manosque, bonne ville provençale qui s’est étirée sous la colline très sylvestre du Mont d’Or, reconnaissable à sa tour. Aucun regroupement à l’entrée de la ville ; c’est regrettable mais c’est ainsi. Denis, sempiternel «St-Bernard», m’attend encore et nous n’éprouverons aucune difficulté à traverser cette importante bourgade, si ce n’est un long bouchon, sans doute engendré par un marché. Nous passons la Durance sur un pont assez monumental et, une fois dépassée l’entrée de l’autoroute, nous retrouverons une circulation à «taille humaine» !

Le regroupement se fera sur la route de la rive gauche de la Durance, que nous quitterons bien vite pour gravir, vent bien gênant, une bosse assez sévère avant de nous laisser glisser vers la belle station thermale de Gréoux-les-Bains, au bord du Verdon. L’heure a bien tourné et il fait faim ! Fourchette, sandwiches ? Pour une fois, ce sera sandwiches pour tout le monde, consommés dans le même établissement… Le pique-nique de la semaine dernière nous aurait-il donné de bonnes habitudes ? Espérons-le et apprécions le calme de cette petite rue en nous restaurant tranquillement, nous abreuvant abondamment… les plus gourmands d’entre nous se laissant même tenter par des glaces !

Une heure d’arrêt pour servir une bonne vingtaine de personnes : ce fut parfait ! Nous pouvons continuer notre périple, cette fois-ci en traversant le Verdon et en remontant gentiment vers St-Pierre, hameau de la Commune de St-Julien-le-Montagné, à travers un environnement plus sec mais tout aussi grandiose, des ravines coupant des massifs forestiers superbes. Contact assez rigolo à St-Pierre pour demander notre chemin avant de traverser l’un de ces plateaux boisés, aérés, dont le Var regorge. Oui, après le Vaucluse, les Alpes de Haute-Provence, nous roulons dans le Var… sans oublier la petite incursion que nous allons «commettre» dans les Bouches-du Rhône ; 4 départements dans la journée, vive le vélo !

Gréoux, le Verdon (Photo de Jacques S.)

Gréoux, le Verdon (Photo de Jacques S.)

Après l’arrêt-fontaine à Ginasservis, autre bon village qui s’étale sur deux collines, nous foncerons dans la belle plaine qui nous emmènera au pied de Rians avant de parcourir, toujours à vive allure, la très belle route ralliant Rians à Jouques. Si nous sommes davantage sur «nos terres», nous allons bien vite les quitter pour gravir la côte de Bèdes et traverser un splendide plateau, alternant bois et lavandes, coincé entre la colline de la Vautubière à droite et la Durance à gauche.

Après une stèle commémorant un fait de la Résistance, la descente vers la Durance rayera Jipi du peloton, définitivement ! En effet, plus aucun regroupement n’aura lieu jusqu’à l’arrivée, «système D» pour les éléments isolés ou les binômes ; je trouve cela très regrettable. Je n’ai jamais compris la folie qui s’empare du peloton dans la dernière heure ; il faudra peut-être que quelqu’un me l’explique, un jour ! Enfin, cela n’enlève rien à la beauté de la fin du parcours avec la traversée du Pont Mirabeau, la montée vers le joli village perché de Mirabeau, une longue côte boisée puis le plongeon final vers Pertuis.

Une très belle journée avec un parcours pour tous inédit, la dernière édition datant de 1992. 138 kms, 1 949 m de dénivelée selon le road-book : une sortie d’envergure, on va dire, en plus de sa beauté ! Je pense que toutes les participantes et tous les participants de cette sortie seront bien rentrés très satisfaits vers leurs pénates. A noter que sur nos 20 adhérents présents, 17 étaient déjà présents au pique-nique du Siou Blanc ; belle stabilité !

 

L’effectif du jour : Joël, Anne, Alain M., Louis, Béatrice, Jean-Marc, Jacques S., Jacques M., Nadine, Christian P., Patrick G., Pierre, Noël, Gérard, Bernard, Jean-Louis, Jean Y., Denis, Paulo, Jipi et nos deux invités qui, j’espère, auront pris bien du plaisir en notre compagnie !

 

Les photos

 

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commentaires

M
Magnifique région, merveilleux récit pour la magnifier encore plus. Une vraiment belle Randonnée avec du kilométrage et du dénivelé. Bravo à toutes et à tous.
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D
Je m'attendais à une grève surprise de notre fidèle narrateur toujours au top de sa forme pour ses récits mais il n'en est rien. Très véloce en montée et un peu moins en descente nous t'avons laissé à ton triste sort après la côte de Bedes suivie de la descente vers le Pont Mirabeau et la longue montée vers Pertuis n'a pas suffi pour nous rejoindre. Ensuite la rentrée dans Pertuis en descente et le retour au parking s'avère un peu délicat car qui ne s'est pas égaré dans cette cité? <br /> Cher ami certainement vexé, un peu haineux tu n'as pas participé à la traditionnelle BBF mais tu étais en train de préparer ce beau récit qui nous enchante toutes les fois.Le mois de Mai est riche en de nombreuses sorties à la journée et tu continueras à nous enchanter par tes CR à moins qu'une nouvelle plume se déclare.J'en doute...
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J
Merci Denis pour ces éloges... En colère à mon arrivée, je veux bien, vexé, je veux bien... mais haineux me paraît un tantinet exagéré. en tout cas, j'ai bien digéré ce petit moment de solitude... sinon je n'aurais pas écrit cet article... j'entends des voix dire "tant mieux" ! Je rigole... à bientôt sur les routes, pour ND du Mai, n'oubliez pas la musette car c'est sandwich en pleine nature !

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  • : Puisque nous sommes des cyclotouristes, notre activité est un subtil compromis entre le sport et la convivialité. Donc de la randonnée, petite, grande et très grande, de la culture sans excés et de la bou..., pardon gastronomie, avec excès.
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