L’air est frais, en ce samedi 10 mars, mais un ciel bien bleu porte les prémices d’une très belle journée, peu ventée, en tout cas à Marseille.
A Bougainville, une crevaison de jean C. permet à Thierry A., qui sort tout juste d’une grippe, de rejoindre à temps le peloton, fort aujourd’hui d’une grosse vingtaine de membres.
Après le regroupement traditionnel en haut de la bosse, les cyclos vont s’égrener tout au long de la Grande Bleue qui resplendit au soleil. Au fil de cette avancée vers l’ouest, le vent se montrera de plus en plus présent, sans jamais devenir démentiel.
A Sausset, un petit tour au bord du joli port nous entraîne au «Cercle» où Max s’affaire à nous porter les cafés qu’il nous offre… Merci Max et bon anniversaire - on se répète tous les samedis, il y a juste le prénom qui change !
Après le jus, c’est la débandade habituelle : cette fois, c’est le gros lot, je crois qu’il y aura des cyclos partout ! Avec Denis, nous hésitons… Et à force d’hésiter, nous nous retrouvons seuls avec Michel GAUTHIER qui a envie de rouler. Nous mettons le cap sur Carro, objectif «officiel» du jour. Au premier rond-point, nous croisons un groupe de nos collègues qui rentrent.
A Carro, Denis nous improvise un joli tour des villas du bord de mer puis, vent bien défavorable, nous grimpons le Col de la Gatasso, 122 m, excusez du peu ! Encore une petite bosse vent dans la pipe et la Venise Provençale s’ouvre à nous !
Sur la petite route voisine des grands axes, nous roulons bien, vent de dos, rencontrons un vrai cyclo, avec un vrai vélo cyclo, qui s’étonne de ne pas nous voir le flinguer ! Michel veut bien manger dehors mais «Monsieur» a envie d’un «moules – frites» ! Chateauneuf-lès-Martigues n’étant pas la bonne adresse pour trouver ce met, Denis nous entraîne sur la plage du Jaï, toute petite langue de terre dans l’étang de Berre. Je ne me souviens pas être allé dans ce bel endroit, maintenant très bien aménagé avec une promenade pour piétons sous des tamaris, évidemment dénudés à pareille époque. Quel plaisir de pédaler entre plage et roseaux… Mais de restaurant, point !
Nous retournerons donc à Martigues, déguster ces mollusques sur le port, sur une terrasse en plein soleil, à l’abri du vent : quel bonheur !
Grande émotion pour Jipi au retour : nous rentrons par le Douard, une côte que je n’ai pas gravie depuis 32 ans, lors de mon Tour de France… Normal que j’embrasse la route, en haut, non ?
Nous n’avons plus qu’à rentrer et atteindre nos demeures vers 16 heures après 120 kms environ : pas mal pour un Marseille – Martigues !