Au début, je n’y croyais pas. Quand je dis au début, c’était il y a une douzaine d’années. Je pensais qu’internet se développerait beaucoup plus du côté obscur, à l’image des messageries roses du minitel, mais avec la puissance graphique en plus. Je n’ai pas été totalement démenti mais, bon an mal an, les fournisseurs d’accès nous ont permis de naviguer à peu près tranquillement du côté clair du web, et même d’y faire nos courses. Il y a, y compris du côté clair, une foule d’inepties déposées dans l‘incroyable masse de sites et blogs d’expression française ; heureusement, il y a aussi une pléthore d’informations plutôt utiles qui nous sont généreusement offertes. A nous d’en profiter, à nous d’utiliser le meilleur d’internet. Pour autant, je le dis à ceux qui s’en inquiètent, il serait fou de croire que le virtuel, à savoir les échanges de mails et la consultation du blog puissent remplacer le contact humain, à savoir la réunion du premier lundi du mois. Ce n’est que là, au milieu des camarades, que vous arriverez à prendre une décision difficile comme l’inscription à un voyage itinérant. Ce n’est que là (n’est-ce pas évident) que vous pourrez engloutir des pizzas ou des sardines, en toute amitié, ou même seulement prendre l’apéro avec modération.
Mais, plutôt que de nous inquiéter, nous devrions, nous les cyclotouristes, prendre la mesure de notre retard dans l’utilisation de cet outil de communication pourtant très efficace. Vous savez qu’il existe de part le web nombre de communautés plus ou moins structurées, à l’activité plus ou moins débordante, et dont le contenu vous laisserait pantois. Imaginez comme cela me désole, rien que sur over-blog, il y a 366 blogs dédiés au point de croix et seulement 51 au cyclotourisme. Je pourrais trouver bien d’autres exemples beaucoup plus cruels.
C’est donc un double appel que je lance. Venez nombreux aux réunions, même si la Maison de la mer est mal placée (pensez donc, elle est au bord de la mer), même s’il vous en coute de faire un désagréable petit voyage urbain. Et rendez la Roue Ensoleillée vivante, dans son format web et dans son format papier, en m’envoyant (par mail en pièce jointe – désolé) vos coups de cœur ou de sang, vos bonnes et même vos mauvaises idées. N’oubliez pas qu’internet a démocratisé l’écrit, c’est un de ses bons effets secondaires.
Je sais, bour-tam : c’est moi qui m’y colle. Mais j’envisage avec horreur d’être le seul à tenir cette tribune.