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15 avril 2019 1 15 /04 /avril /2019 23:59

Le rendez-vous, ce matin du 13 avril, se situe à St Maximin. Il faut environ une heure de route pour se rendre dans ce joli et très vivant petit bourg dominé par une imposante basilique. Le parking municipal des Cerisiers est en partie déserté en cette heure matinale et nous garantit un stationnement sûr et sans aucune difficulté. Un seul cyclo, en la personne de René nous accueille avec le sourire et nous informe que les premiers arrivés sont déjà au café. Avec Patrick P qui arrive le dernier mais à l’heure précise, nous formons un groupe de 8 au bar. Le marché se met progressivement en place étalant sous nos yeux ses savoureux produits locaux

L’annonce de probables orages dans la journée a peut-être découragé des cyclos de faire le déplacement. L’utilisation d’outils modernes pour une météo souvent imprécise demande parfois à ce qu’on les oublie le temps d’un week-end. La sortie locale est aussi attrayante avec la montée de l’Espigoulier et a certainement contribué au renoncement du « lever tôt » pour d’autres.

Nous n’innovons pas, le Haut Var, nous connaissons et savons que la région se prête à merveille aux envolées vélocipédiques. Notre but n’est pas d’enfiler des kilomètres mais seulement de nous faire plaisir tout au long d’un parcours boisé avec un soleil bien présent et sans aucun trafic routier.

8h10, c’est parti. Je suis la seule féminine « - les filles, nous ne faisons pas carton plein aujourd’hui ». Je sais le parcours rythmé par de nombreuses montées sur la matinée, elles évitent la monotonie Ceux qui sont déjà venus ont retenu du parcours la difficile montée au barrage d’Esparron de Verdon qu’il faut presque passer en force ; nous ne sommes pas pressés d’y arriver.

Le ciel est un peu laiteux quand nous démarrons le parcours et la brume enveloppe les champs bordant notre route en direction de Seillon Source D’Argens. Comme nous, la nature se réveille. Les vignes sont taillées au cordeau et un mince ruisseau que surplombent 2 anciens ponts en pierres coule sur le côté gauche de la route. La pente est encore douce, les jambes se débrident sur ce faux plat, elle permet à certains de poursuivre leurs discussions entamées au bar. D’autres, dont je fais partie, respirent l’air frais du matin, n’ont aucune envie de parler et admirent égoïstement ce décor préservé, inlassablement paisible.

Trêve de flânerie, la D70 s’accentue avec une pente plus marquée et les souffles sont plus courts. Les feuillus ont fait leur apparition, aucun doute nous grimpons au milieu d’une forêt clairsemée de chênes aux couleurs vert pâle et gris, accentuées par la période de sècheresse des derniers mois.

Une descente avec ses zig zag nous accorde un répit de courte durée avec une remontée sur Ginasservis. Le délicieux café pris sur la place avec un ravitaillement frugal en guise de second petit déjeuner n’est que de courte durée, René sonne le départ. Nous allons rouler de manière homogène jusqu’à Gréoux sans nous attarder et atteindre le Barrage d’Esparron. Avec le peu de souffle qui nous reste, nous nous lançons des encouragements mutuels tant la pente est raide. Elle donne l’impression, avec les années, d’être de plus en plus inclinée. La satisfaction est en haut avec une vue à couper le souffle (une fois de plus !) et avec le sourire pour se souvenir du moment, en un clic.

La poursuite de notre parcours par la D15 demeure pentue jusqu’à Albiosc et la seule pensée de se refaire une santé avec un repas fourchette pour tous va nous pousser gaillardement jusqu’à Quinson.

Quoi de mieux qu’une petite terrasse dans un environnement agréable pour engloutir des lasagnes maison ou bien des assiettes pyramidales de magret et chèvre. Dans cette pratique, nous nous révélons en grande forme, nul besoin de travailler l’endurance. Mais ce déjeuner n’a pas été bénéfique pour mon petit estomac et sur la route de Montmeyan, j’ai joué le rôle de « vomito », sprint final d’un repas un peu trop copieux. Avec beaucoup de complaisance de la part de tous, j’ai repris la roue, légèrement soulagée après quelques kilomètres.

A l’un des carrefours de la D13, nous marquons une pause avec un peu de confusion sur le gauche/droite pour rejoindre la D560 en direction de Barjols. Le GPS configure le trajet, nous repartons avec un petit vent de face, désormais bien installé et qui ne va pas nous quitter jusqu’à notre arrivée.

Bizarrement, il est réconfortant de savoir qu’il reste peu de kilomètres et la dernière portion entre Bras et St Maximin est quasi parfaite et embellit le tableau d’une journée réussie. C’est une petite route bien goudronnée qui s’enfonce dans les bois, où nous pouvons enrouler lestement sur un faux plat sans même brusquer la mécanique.

A notre retour à la case départ, nous prendrons un pot offert par René, sur la place après 6h de selle, 126kms et 1692D+ d’un parcours extrêmement dépaysant et plutôt physique.

Les participants : Nadine, Jack, René, Bernard, Gérard, Patrick P, Jean Louis et Yves.

 

Les photos de Nadine

De retour dans le Haut-Var : un petit tour et puis s’en vont…

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commentaires

D
A la lecture du CR de notre amie Nadine on regrette de n'avoir pas été de la partie .En lisant on se voit sur ce magnifique parcours, sur ces routes varoises très propices à la pratique du vélo. L'an dernier convalescent, cette année pas motivé ce sera pour une autre fois peut être. Ces sorties peu éloignées de Marseille méritent mieux que cette faible participation mais les nouveaux moyens de communication n'ont pas bien rempli leur rôle sauf pour les prévisions météo annonçant passages nuageux et averses d'où quelques désistements et non des moindres.<br /> Du coup 14 à la sortie marseillaise dont 8 graviront le col de l'Espigoulier après avoir pris le café au traditionnel bar de "La Pipe" offert par Thierry A (anniversaire tardif). Si la matinée fut agréable elle l'était certainement moins que vers Esparron et Quinson surtout devant un bon plat de lasagnes.<br /> Il est regrettable qu'aucune nouvelle tête ne soit allée goûter à ce beau circuit du Haut Var. <br /> Jipi n'a qu'à bien se tenir car Nadine écrit aussi bien qu'elle pédale. Félicitations pour ce beau récit.
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J
Les samedis défilent, les longues et belles sorties aussi. La participation joue au yoyo mais qu'importe, l'Espigoulier c'était pas mal non plus, je pense. La rudesse des pentes varois n'a en rien entamé la douce poésie de notre auteure... et c'est tant mieux ! Bravo Nadine, continue de rouler... et d'écrire !
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